octobre 09, 2009

J’appelle les céréaliers à se mobiliser massivement

par Philippe Pinta, président d’Orama




La campagne 2009/2010 s’annonce très inquiétante et cela pour plusieurs raisons. D’abord à cause des prix qui se situent à moins de 100 €/tonne départ ferme pour le blé et à moins de 90 €/t pour l’orge et l’escourgeon, alors que l’ancien ministre de l’Agriculture Michel Barnier nous faisait miroiter des prix de 150 €/tonne pour le début de la campagne. Certes, la récolte est meilleure que l’année dernière, l’augmentation de rendement est de l’ordre de 4 q/ha. Mais malgré cette hausse de rendement, le chiffre d’affaires moyen de la ferme céréalière s’effondre et passe de 1100 €/ha à 800 €/ha. Soit 300 € de moins par hectare.



Dans le même temps, les charges ont continué d’augmenter de l’ordre de 10 % notamment sur les engrais et les produits phytosanitaires, auxquelles viennent s’ajouter ne nouvelles contraintes environnementales imposées par les pouvoirs publics. Je veux parler des éléments topographiques et des couvertures intermédiaires pièges à nitrates (cipan). Le revenu 2009 des céréaliers s’annonce franchement négatif. Sans parler des difficultés de trésorerie que rencontrent beaucoup de céréaliers. Je n’oublie pas non plus que les aides accordées vont diminuer de 25 % en 2010 à la suite des décisions du bilan de santé de la Pac.



Nous demandons comme la FNSEA et les JA « une année blanche » sur les charges financières, sociales et foncières pour soulager la trésorerie des producteurs. Nous voudrions également que les pouvoirs publics aient une approche plus pragmatique sur les questions environnementales et qu’ils ne nous imposent pas de nouvelles charges comme la taxe carbone. D’une façon générale, il nous faudrait également obtenir une consolidation des exploitations céréalières par un système assurantiel et notamment par l’extension de la DPA aux risques économiques qui ne sont pas actuellement pris en compte.



A Bruxelles, je plaide également pour davantage de régulation des marchés. Surtout une remise à niveau des mécanismes d’intervention et de gestion des marchés qui ont été réduits comme une peau de chagrin.

J’appelle les céréaliers à se mobiliser massivement le 16 octobre. Aujourd’hui, le secteur céréalier est l’un des secteurs le plus affecté par la crise qui frappe l’agriculture française au même titre que le lait, les fruits et légumes et le porc.


2 commentaires:

Nico_D a dit…

Et il ne faut pas oublier que les céréales ne concernent pas QUE les céréaliers : chez nous en Pays de la Loire, beaucoup livrent au moins quelques quintaux sur son exploitation de polyculture-élevage
Donc même combat et 5000 personnes à Nantes le 16!

Anonymous a dit…

Ca veut dire quoi "beaucoup livrent au moins quelques quintaux sur son exploitation de polyculture-élevage" ? Vous parlez de l'auto-consommation ?

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